La maladie de Niemann-Pick type C est due au dysfonctionnement plus ou moins complet d’une des deux protéines lysosomales appelées NPC1 et NPC2 (soit l’une soit l’autre). Ces protéines permettent à certains lipides, principalement le cholestérol, d’être transportés d’un endroit à l’autre à l’intérieur du lysosome et d’en sortir. Leur dysfonctionnement conduit donc à une accumulation du cholestérol (et d’autres lipides) dans le lysosome des cellules, et provoque les différents signes cliniques observés dans cette maladie. La majorité des malades ont un dysfonctionnement de la protéine NPC1.
Le laboratoire américain Vtesse mène actuellement un essai clinique de phase 2b/3
Dans un premier temps, aux Etats-Unis et en Angleterre, 12 patients Niemann-Pick C1, âgés entre 4 et 21 ans, répartis dans 4 groupes (1 groupe témoin et 3 groupes traités), ont reçu différentes doses (900 mg, 1 200 mg et 1 800 mg) de la molécule VTS-270 (cyclodextrine) par voie intrathécale (dans le liquide qui entoure la moelle épinière) toutes les 2 semaines, durant 8 semaines. La dose optimale vient ainsi d’être déterminée comme étant celle à 900 mg toutes les 2 semaines.
La seconde partie de l’essai clinique débute avec 10 centres supplémentaires, dont la France. Il est prévu d’inclure 39 nouveaux malades dans cette seconde partie. Les participants seront répartis aléatoirement et en aveugle dans 2 groupes, un groupe traité et un groupe témoin. Les 2/3 des participants recevront le traitement alors que le tiers des patients constituant le groupe témoin aura une simulation de piqûre intrathécale (simple piqure de la peau) sans injection de produit. Au bout d’un an, si l’essai se déroule sans nécessité d’arrêt, tous les participants recevront le traitement dans l’attente de l’analyse des résultats, des démarches et décisions pour une commercialisation en cas de données d’efficacité favorables. Si un patient du groupe témoin présente après les 6 premier mois une progression significative, inattendue de la maladie, il sera retiré du groupe témoin et pourra recevoir le traitement. Différents tests, questionnaires et analyses biologiques seront effectués durant l’essai afin de pouvoir déterminer l’efficacité de ce traitement.
Pour faire partie de cet essai, les malades doivent répondre à certains critères, tels qu’avoir la forme NPC type 1 avec des troubles neurologiques avérés, être âgé entre 4 et 21 ans, être en capacité de pouvoir encore marcher avec ou sans aide ; en cas d’épilepsie celle-ci doit être stabilisée. D’autres critères viennent s’ajouter.
Si vous souhaitez obtenir plus d’information sur et/ou participer à cet essai vous pouvez contacter :
Le docteur Bénédicte Héron : Hôpital A Trousseau – Centre de référence des maladies lysosomales –26 avenue du Dr A Netter – 75012 Paris – tel secrétariat : 06 77 71 41 59 – email : benedicte.heron at aphp.fr
Le laboratoire danois Orphazyme mène un essai clinique de phase 3
Cet essai concerne les malades Niemann-Pick C de type 1 et 2, âgés entre 2 et 18 ans révolus. 16 centres européens participent, dont 2 sites en France. Le laboratoire souhaite inclure 46 malades.
Dans un premier temps, les malades sont suivis dans une phase dite observationnelle de moins de 6 mois. Puis, ils seront répartis aléatoirement et en aveugle dans 2 groupes. Le premier groupe recevra le traitement (2/3), alors que le second recevra un placebo (1/3). Le traitement consiste à la prise orale d’une molécule (arimoclomol) 3 fois par jour durant 1 an. Les doses variant entre 150 et 600 mg/jours selon le poids. A la fin des 12 mois, les malades pourront tous recevoir le traitement dans l’attente d’une décision réglementaire concernant la commercialisation ou non de ce traitement.
Différents tests, questionnaires et analyses biologiques (une biopsie de peau est nécessaire tous les 6 mois) seront effectués durant l’essai afin de pouvoir déterminer l’efficacité de ce traitement.
Pour faire partie de cet essai, les malades doivent répondre à certains critères (être âgé entre 2 et 18 ans révolus, être en capacité de pouvoir encore marcher avec ou sans aide, être en bon état nutritionnel ; en cas d’épilepsie celle-ci doit être stabilisée, plus d’autres critères).
Si vous souhaitez obtenir plus d’information sur et/ou participer à cet essai vous pouvez contacter :
Le docteur Bénédicte Héron : Hôpital A Trousseau – Centre de référence des maladies lysosomales – 26 avenue du Docteur A Netter – 75012 Paris – tel secrétariat : 06 77 71 41 59 –
e-mail : benedicte.heron at aphp.fr
Le docteur Agathe Roubertie : CHU de Montpellier – Pôle Femme Mère Enfant – tel : 04 67 33 01 82 – e-mail : a-roubertie at chu-montpellier.fr