Etudes précliniques et moléculaires de la cystinose

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Jeunes chercheuse française intégrée à l’équipe du Docteur Cherqui de l’université de Californie à San Diego, Tatiana Lobry a aimablement proposé à Vaincre les Maladies Lysosomales de faire état de l’avancement de ses travaux sur la cystinose. Nous la remercions d’autant plus qu’il n’est pas des plus courant de recevoir des retours écrits si rapides de la part des chercheurs que l’association finance par le biais de subventions.

La cystinose est une maladie lysosomale due à une mutation du gène CTNS, codant pour la cystinosine, un transporteur présent à la membrane des lysosomes. Cette maladie est caractérisée par l’accumulation de cystine dans les lysosomes, menant au dysfonctionnement de la majorité des organes comme les yeux, les muscles, la thyroïde, le cerveau, etc. Les patients développent également un syndrome de Fanconi dans les premières années de vie, qui évolue vers une insuffisance rénale terminale.

Le seul traitement actuel est un composé chimique appelé cystéamine permettant la sortie de la cystine hors des lysosomes. Toutefois, il permet uniquement de retarder et non de stopper l’évolution de la maladie. De plus, ce traitement présente des effets secondaires importants. C’est la raison pour laquelle un nouveau traitement est nécessaire.

L’équipe du Docteur Cherqui a montré que la transplantation de cellules souches contenant le gène CTNS sain dans des souris cystinotiques améliore la fonction rénale et aboutit à la préservation de la structure rénale chez ces souris comparées aux souris cystinotiques non traitées. Le laboratoire a alors développé un protocole pour modifier les cellules souches des patients par thérapie génique pour introduire un gène CTNS fonctionnel.

Nous menons actuellement les études toxicologiques et pharmacologiques de notre traitement afin de mettre en place un essai clinique de phase I, avec l’accord de la Food and Drug Administration (l’Agence américaine Nationale de Sécurité du Médicament). Durant ma première année de thèse, nous avons mené les études in vitro sur cellules humaines issues du sang de 4 donneurs sains et 3 patients cystinotiques. Les résultats suggèrent l’innocuité de notre traitement et les études in vitro sont dorénavant terminées. Les études in vivo, menées sur le modèle murin de la cystinose sont en cours et aucun évènement indésirable n’a été observé jusqu’à présent chez les souris traitées. En parallèle, j’étudie l’implication d’une nouvelle protéine dans le développement des anomalies rénales dans la cystinose. Une interaction directe entre la cystinosine et cette protéine a été démontrée. J’ai obtenu des résultats très prometteurs impliquant potentiellement cette protéine dans l’évolution de la pathologie rénale. Je poursuivrai cette étude durant ma seconde année de thèse.

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