Mucolipidose type III – pseudo Hürler

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LYSOSOME

La mucolipidose de type III (MLIII), appelée parfois pseudo Hürler, est une maladie lysosomale. Il s’agit d’une polydystrophie pseudo-hürlérienne qui se rapproche des formes modérées de la maladie de Hürler, Scheie ou Hürler/Scheie (MPS 2). La mucolipidose de type III représente la forme modérée de la mucolipidose de type II (MLII).

Qu’est ce que la maladie ?

La mucolipidose de type 3 est une maladie héréditaire à transmission autosomique récessive. C’est-à-dire qu’elle se développe lorsque les deux parents sont porteurs de la mutation et transmettent les gènes défectueux à l’origine de cette maladie à leurs enfants. Les individus qui héritent d’une seule copie du gène muté sont des porteurs sains (comme leurs parents), sans symptômes de la maladie. Il y a une chance sur quatre à chaque grossesse que l’enfant hérite du gène défectueux de chaque parent porteur et soit affecté par la maladie. Il y a deux chances sur trois que les frères et sœurs non affectés des enfants malades soient porteurs.

Si les symptômes sont semblables à ceux de la mucolipidose de type II, ils ont tendance à être moins sévères et apparaissent généralement plus tard dans l’enfance.

À quoi est-elle due ?

La mucolipidose de type III est causée par des mutations dans les gènes GNPTAB ou GNPTG, qui codent pour des sous-unités de l’enzyme N-acétylglucosamine-1-phosphotransférase.

Cette enzyme est nécessaire pour ajouter des molécules de ciblage à certaines enzymes lysosomales, ce qui les dirige vers le lysosome où elles peuvent dégrader les molécules. Les mutations dans GNPTAB ou GNPTG perturbent ce processus d’adressage de nombreuses enzymes lysosomales, ce qui conduit à une accumulation (surcharge) de molécules non dégradées dans le lysosome et cause les symptômes de la maladie.

Quels sont les signes ?

Les symptômes de la ML III peuvent varier, mais peuvent inclure :

Caractéristiques faciales grossières : Comme pour la ML II, les personnes atteintes de ML III peuvent avoir des traits du visage grossiers, y compris une tête volumineuse, un front proéminent, des sourcils épais, un nez large et court, et une bouche et des lèvres épaisses.

Anomalies squelettiques : Les anomalies squelettiques sont également fréquentes et peuvent inclure une thoracique étroite, une déformation de la poitrine, un tronc court, et des anomalies de la colonne vertébrale.

Retard de développement : Les retards de développement dans la ML III sont généralement modérés. Les enfants atteints de ML III peuvent avoir un apprentissage plus lent -retard scolaire fréquent, ce qui pourrait être lié à un problème auditif -, mais la plupart peuvent atteindre un niveau d’éducation secondaire.

Problèmes de mobilité : Les personnes atteintes de ML III peuvent présenter une restriction de la mobilité des articulations, qui peut limiter les mouvements.

Problèmes cardiaques : Les problèmes cardiaques, notamment l’épaississement des valves cardiaques, sont fréquents, mais ont tendance à être moins graves que dans la ML II.

Hépatosplénomégalie : Une augmentation de la taille du foie et de la rate peut également se produire.

Problème de vision : Des opacités cornéennes peuvent apparaitre au cours de l’évolution, modifiant la vision.

Diagnostics et dépistages ?

Le diagnostic de la Mucolipidose de type III implique généralement une combinaison d’observations cliniques, de tests biochimiques et de tests génétiques.

1. Observations cliniques : Les médecins peuvent suspecter la ML III en se basant sur les symptômes physiques et les signes cliniques de la personne.

2. Tests biochimiques : Les tests biochimiques peuvent être utilisés pour mesurer l’activité des enzymes lysosomales dans les cellules de la personne. Ces tests peuvent être réalisés à partir d’un échantillon de sang, de peau, ou d’autres tissus.

3. Tests génétiques : Pour confirmer le diagnostic, des tests génétiques peuvent être effectués pour identifier les mutations spécifiques dans le gène GNPTAB ou GNPTG. Ces tests peuvent être réalisés à partir d’un échantillon de sang.

Le dépistage pour les personnes à risques et grossesse.

Vous pouvez demander à votre médecin, une consultation de conseil génétique pour vous informer sur le mode de transmission de la maladie et sur le risque qu’une personne a de développer et/ou de transmettre la maladie dans l’avenir. Et aborder les possibilités de dépistage.

Le dépistage de personnes à risque, concerne en particulier les frères et sœurs d’un malade. Il permet d’identifier un malade avant l’apparition de symptômes.

Dans certains cas, ce diagnostic repose sur l’analyse génétique. Elle permet d’identifier dans la famille du malade les porteurs sains et les personnes atteintes de la maladie qui n’auraient pas encore développé les manifestations (frères et sœurs du malade). A cause de ses implications psychologiques (avec ce test, une personne peut apprendre qu’elle est atteinte de la maladie sans pour autant se sentir malade), le dépistage ne doit se faire qu’en respectant un certain nombre de principes. 

Le dépistage prénatal concerne les couples ayant déjà eu un enfant malade. Le but du diagnostic prénatal est de déterminer au cours de la grossesse si l’enfant à naître est atteint ou non de la maladie.

La prise en charge de la mucolipidose de type 3 est complexe et nécessite une collaboration étroite entre les patients, leur famille et une équipe médicale spécialisée. Chaque patient peut présenter des besoins spécifiques, et la stratégie de traitement doit être adaptée en fonction de leur situation clinique.

Des consultations expertes dans toute la France
La prise en charge de la maladie se conçoit au mieux dans le cadre de consultations pluridisciplinaires. Elles réunissent les compétences de plusieurs intervenants médicaux et paramédicaux. Suite au diagnostic vous serez orienté vers le centre expert (centre de référence) le plus proche de votre domicile.

Les dispositifs de soins sont structurés en filière de santé et Centre de référence
– la filière Groupement des Maladies Héréditaires du Métabolisme (G2M).

Le traitement de la mucolipidose de type 3 est principalement symptomatique, visant à gérer les symptômes et à améliorer la qualité de vie du patient. Voici quelques aspects de la prise en charge médicale :

Soins orthopédiques : Les patients atteints de mucolipidose III peuvent développer divers problèmes squelettiques, y compris une courte stature, une déformation de la poitrine et une limitation de la mobilité des articulations. Ces problèmes peuvent nécessiter des appareils orthopédiques, de la physiothérapie et, dans certains cas, une intervention chirurgicale.

Soins respiratoires : Certains patients peuvent développer des problèmes respiratoires dus à une déformation de la poitrine et à une faiblesse musculaire. Dans ces cas, une assistance respiratoire peut être nécessaire.

Soins cardiaques : La maladie peut affecter le cœur, donc un suivi régulier avec un cardiologue peut être nécessaire.

Soutien nutritionnel : Certains patients peuvent avoir des difficultés à manger et peuvent nécessiter un soutien nutritionnel.

Soins ophtalmologiques et auditifs : Des rendez-vous réguliers chez un ophtalmologiste peuvent aider à gérer les problèmes oculaires associés à la mucolipidose III. De même si le patient présente des soucis auditif qui peuvent compenser par un appareillage adapté.

Suivi orthophoniste : Dans certains cas un orthophoniste peut aider le patient

La recherche scientifique ?

Depuis 1990, Vaincre les Maladies Lysosomales est le premier financeur associatif de la recherche sur les maladies lysosomales en France. De nombreux projets de recherche ont été subventionnés grâce à la solidarité et l’engagement associatif. Rejoignez nous pour poursuivre l’effort et vaincre la maladie.

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