Quelle prise en charge ?
La prise en charge de la mucopolysaccharidose de type VII (MPS VII) ou maladie de Sly est généralement multidisciplinaire, impliquant une équipe de professionnels de la santé qui travaillent ensemble pour gérer les symptômes et améliorer la qualité de vie du patient. Comme la maladie affecte plusieurs systèmes de l’organisme, la prise en charge peut impliquer différents types de traitements et de soutien, notamment :
1. Thérapie de remplacement enzymatique (TRE) : La vestronidase alfa (Mepsevii) est un médicament qui fournit une version synthétique de l’enzyme bêta-glucuronidase, qui est insuffisante ou absente chez les personnes atteintes de MPS VII. La TRE peut aider à réduire l’accumulation de glycosaminoglycanes (GAG) dans l’organisme et à atténuer certains symptômes de la maladie.
2. Traitements symptomatiques : D’autres traitements peuvent être nécessaires pour gérer les symptômes spécifiques de la maladie, tels que les problèmes respiratoires, cardiaques, osseux et visuels. Par exemple, des interventions chirurgicales peuvent être nécessaires pour traiter les problèmes osseux ou cardiaques, et des thérapies physiques et/ou de l’orthophonie peuvent aider à gérer les problèmes de mobilité et de communication.
3. Soutien psychosocial : En raison de l’impact de la maladie sur la qualité de vie, un soutien psychosocial peut être nécessaire pour aider les patients et leurs familles à faire face aux défis associés à la maladie.
Il est important de noter que bien que ces traitements puissent aider à gérer les symptômes de la MPS VII, ils ne guérissent pas la maladie. La recherche est en cours pour développer de nouvelles thérapies pour la MPS VII, y compris la thérapie génique, qui pourrait potentiellement offrir une cure en traitant la cause sous-jacente de la maladie.
Des consultations expertes dans toute la France
La prise en charge de la maladie se conçoit au mieux dans le cadre de consultations pluridisciplinaires. Elles réunissent les compétences de plusieurs intervenants médicaux et paramédicaux.
Les dispositifs de soins sont structurés en filière de santé et Centre de référence
– la filière Groupement des Maladies Héréditaires du Métabolisme (G2M).
Un Protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) a été publié. Destiné aux professionnels de santé (médecin, kinésithérapeute…) même non spécialisés, il détaille la prise en charge optimale d’une personne atteinte de la maladie aux différentes étapes, du diagnostic au traitement et au suivi.
Lien du PNDS : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2021-11/argumentaire_pnds___gangliosidoses_a_gm2_27.10.2021.pdf
Un soutien psychologique est-il nécessaire ?
Un soutien psychologique peut s’avérer nécessaire pour les proches à plusieurs étapes de la prise en charge. L’annonce du diagnostic est souvent l’occasion de redécouvrir un certain nombre d’antécédents familiaux qui du coup s’éclairent suite au diagnostic. Un syndrome dépressif est parfois constaté chez les patients, à la fois au moment du diagnostic et lors du dépistage d’autres cas familiaux. Il peut y avoir un sentiment de culpabilité chez les patients nécessitant une prise en charge et un soutien à la fois familial et auprès des soignants (psychologue, psychiatre éventuellement).
Registre maladie – Mieux connaitre l’évolution
Le développement de bases de données qui compilent des informations médicales de personnes atteintes de la maladie aident les chercheurs à mieux comprendre l’évolution de la maladie au cours du temps (histoire naturelle), ses complications et les effets à long terme des traitements. Il contribue également à mieux connaitre les pratiques actuelles en matière de diagnostic et de prise en charge, afin de les faire progresser. Il facilite enfin le recrutement de personnes susceptibles de bénéficier de nouveaux essais cliniques.