Diagnostics et dépistages ?
Le diagnostic de la maladie repose sur une combinaison d’observations cliniques, de tests biochimiques et de tests génétiques.
1. Observations cliniques : Les symptômes cliniques de l’alpha-mannosidose, tels que le retard de développement, les problèmes auditifs, les anomalies squelettiques, et les infections fréquentes, peuvent initialement suggérer un diagnostic possible de l’alpha-mannosidose.
2. Tests biochimiques : Les tests biochimiques peuvent être utilisés pour mesurer l’activité de l’enzyme alpha-mannosidase dans le sang ou dans d’autres tissus. Une activité réduite de cette enzyme est suggestive de l’alpha-mannosidose
3. Tests génétiques : Le test génétique peut confirmer le diagnostic en identifiant les mutations spécifiques dans le gène MAN2B1 qui sont responsables de l’alpha-mannosidase. Le test génétique peut également être utilisé pour identifier les porteurs de la maladie (ceux qui ont une copie du gène muté mais ne présentent pas de symptômes), ce qui peut être utile pour le conseil génétique.
Dans certains cas, le diagnostic peut être posé avant la naissance par le biais d’un dépistage prénatal, en particulier si un couple a déjà eu un enfant atteint d’alpha-mannosidose.
Les principaux diagnostics différentiels sont les autres maladies de surcharge lysosomale telles que les différentes formes de mucopolysaccharidose.
Le dépistage pour les personnes à risques (parenté) et désir de grossesse.
Vous pouvez demander à votre médecin, une consultation de conseil génétique pour vous informer sur le mode de transmission de la maladie et sur le risque qu’une personne a de développer et/ou de transmettre la maladie dans l’avenir. Et aborder les possibilité de dépistage.
Le dépistage de personnes à risque, concerne en particulier les frères et sœurs d’un malade. Il permet d’identifier un malade avant l’apparition de symptômes.
Elle permet d’identifier dans la famille du malade les porteurs sains et les personnes atteintes de la maladie qui n’auraient pas encore développé les manifestations (frères et sœurs du malade).
A cause de ses implications psychologiques (avec ce test, une personne peut apprendre qu’elle est atteinte de la maladie sans pour autant se sentir malade), le dépistage ne doit se faire qu’en respectant un certain nombre de principes.
Le dépistage prénatal concerne les couples ayant déjà eu un enfant malade. Le but du diagnostic prénatal est de déterminer au cours de la grossesse si l’enfant à naître est atteint ou non de la maladie.
Le diagnostic prénatal se fait le plus souvent par l’étude en direct de villosités choriales prélevées à 10-12 semaines d’aménorrhée, soit par détermination de l’activité arylsulfatase B (un prélèvement important est toutefois nécessaire), soit par la recherche des mutations identifiées chez le cas index.