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Kanuma® : un traitement pour la maladie de Wolman et la surcharge en esters du cholestérol

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Le 1er septembre dernier 2015, l’agence européenne du médicament (EMA), accordait une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour le Kanuma® (sebelipase alfa), nom commercial de la nouvelle enzymothérapie pour le traitement du déficit en lipase acide lysosomale (maladie de Wolman et surcharge en esters du cholestérol). Ce traitement est proposé par le laboratoire Synageva Biopharma SAS.

Avec l’arrivée de ce traitement, ce sont à présent 12 maladies lysosomales à pouvoir être mieux prises en charge.

Le déficit en lipase acide lysosomale (LAL) conduit à une accumulation de lipides (esters du cholestérol et triglycérides) dans les lysosomes des cellules de divers tissus comme le foie, la rate, le cœur, les globules blancs.

La maladie de Wolman est le nom donné à la forme sévère de la maladie où aucune activité de l’enzyme (LAL) n’est détectée. Elle s’exprime dès les premières semaines de vie de l’enfant, voir dès la période fœtale, avec un foie et une rate particulièrement volumineux, d’importants troubles gastro-intestinaux, une détérioration rapide de l’état général ayant comme conséquence un décès précoce.

La maladie de surcharge en esters du cholestérol (CESD) correspond à la forme plus modérée dans laquelle on trouve une activité résiduelle de l’enzyme LAL. Elle se manifeste plus tardivement, à l’adolescence ou à l’âge adulte, avec comme symptôme majeur l’atteinte hépatique qui évolue progressivement vers une cirrhose. D’autres atteintes peuvent y être associées (système digestif, cardiaque…).

Le Kanuma® permet d’apporter l’enzyme manquante aux malades par des perfusions intraveineuses toutes les semaines ou toutes les 2 semaines selon la forme de la maladie. L’enzyme est produite dans le blanc des œufs de poule qui ont été modifiés génétiquement par l’apport du gène humain de la lipase acide lysosomale.
L’autorisation de commercialisation a été donnée au regard des résultats obtenus lors des essais cliniques de phase 3.

Pour la forme sévère (maladie de Wolman), 9 nourrissons âgés de 1 à 6 mois ont participé à l’étude LAL-CL03 dont l’objectif premier était une survie à 12 mois. 6 des 9 nourrissons traités ont survécu au-delà des 12 mois et 5 au-delà de 15 mois. Parmi 21 nourrissons connus précédemment, aucun n’avait survécu au-delà de 8 mois sans traitement. Cette évolution limité mais positive est un premier pas vers un traitement plus efficace.

Pour la forme plus modérée (CESD), l’essai clinique LAL-CL02 a été mené chez 66 malades (enfants et adultes). 36 ont reçu le traitement sous perfusion intraveineuse à la dose de 1 mg/kg toutes les 2 semaines et 30 ont reçu un placebo (solution saline sans enzyme). Après 5 mois, un nombre plus important de malades traités par rapport au non traités (statistiquement significatif) remplissait le critère premier d’évaluation d’efficacité qui était la normalisation du taux d’une enzyme du foie appelée ALAT. D’autres critères d’évaluation étaient également meilleurs pour le groupe de malades traités.

Les effets indésirables les plus graves survenus sont liés à des réactions allergiques sévères mais ont été rares (3%). Ce traitement étant nouveau, l’EMA soumet ce traitement sous une surveillance renforcée afin d’obtenir des données complémentaires sur les bénéfices et la sécurité à long terme.

>> Pour plus d’information vous pouvez contacter votre médecin ou l’association VML.

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