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Mucolipidose type II (I cell)

ACCÈS RAPIDE
LYSOSOME

La Mucolipidose de type II, également connue sous le nom de maladie d’I-cell (1 cell), est une maladie génétique rare qui appartient à la famille des maladies de stockage lysosomal.

Qu’est ce que la maladie ?

La Mucolipidose de type 2  est une maladie héréditaire à transmission autosomique récessive.

C’est-à-dire qu’elle se développe lorsque les deux parents sont porteurs de la mutation et transmettent les gènes défectueux à l’origine de cette maladie à leurs enfants. Les individus qui héritent d’une seule copie du gène muté sont des porteurs sains (comme leurs parents), sans symptômes de la maladie. Il y a une chance sur quatre à chaque grossesse que l’enfant hérite du gène défectueux de chaque parent porteur et soit affecté par la maladie. Il y a deux chances sur trois que les frères et sœurs non affectés des enfants malades soient porteurs.

À quoi est-elle due ?

La Mucolipidose de type 2 est causée par des mutations dans le gène GNPTAB, qui donne des instructions pour la création de deux sous-unités d’une enzyme appelée GlcNAc-1-phosphotransferase.

Cette enzyme est nécessaire pour la formation correcte d’une molécule de signalisation appelée mannose-6-phosphate (M6P) sur certaines protéines. Le M6P signale aux protéines où elles doivent aller dans la cellule. Si cette enzyme est déficiente ou absente, ces protéines ne reçoivent pas le signal M6P et ne sont pas correctement acheminées vers les lysosomes. Au lieu de cela, elles sont sécrétées hors de la cellule.

Cela conduit à une pénurie de ces protéines dans les lysosomes, et à une accumulation (surcharge) de substances indésirables dans ces structures, provoquant une variété de problèmes de santé.

Quels sont les signes ?

Les symptômes apparaissent généralement dès la naissance ou peu après et peuvent comprendre les éléments suivants :

  • Croissance anormalement lente : Les nourrissons atteints de ML II peuvent présenter une croissance anormalement lente prénatale (intra-utérine) et postnatale, ce qui entraîne une petite taille.
  •  Caractéristiques faciales grossières : Les personnes atteintes de ML II peuvent avoir des traits du visage grossiers, y compris une tête volumineuse, un front proéminent, des sourcils épais, un nez large et court, et une bouche et des lèvres épaisses.
  • Anomalies squelettiques : Les anomalies squelettiques sont fréquentes et peuvent inclure une thoracique étroite, une déformation de la poitrine, un tronc court, et des anomalies de la colonne vertébrale. Ces caractéristiques sont similaires à celles observées dans une maladie appelée dysplasie pseudo-hurlérienne.
  • Restriction de la mobilité articulaire : Les personnes atteintes de ML II peuvent présenter une restriction de la mobilité des articulations, qui peut limiter les mouvements.
  • Hépatosplénomégalie : L’hépatosplénomégalie, ou une augmentation de la taille du foie et de la rate, peut également se produire.
  • Problèmes cardiaques : Les problèmes cardiaques, y compris les anomalies des valves cardiaques et l’élargissement du cœur, sont également fréquents.
  • Retard de développement : Les enfants atteints de ML II peuvent présenter un retard de développement, avec une acquisition lente des compétences motrices et du langage.
  • Problèmes oculaires : Les problèmes oculaires, y compris la cataracte (opacification du cristallin de l’œil), le glaucome (augmentation de la pression à l’intérieur de l’œil) et la rétinite pigmentaire (maladie de la rétine qui peut entraîner une perte de vision) peuvent également se produire.
  • Difficultés respiratoires : En raison d’anomalies thoraciques et pulmonaires, les individus atteints de ML II peuvent également présenter des difficultés respiratoires.

Diagnostics et dépistages ?

Le diagnostic de la Mucolipidose de type II implique généralement une combinaison d’observations cliniques, de tests biochimiques et de tests génétiques.

1. Observations cliniques : Les médecins peuvent suspecter la ML II en se basant sur les symptômes physiques et les signes cliniques de la personne, comme les caractéristiques faciales grossières, les anomalies squelettiques, la restriction de la mobilité articulaire, l’hépatosplénomégalie (augmentation de la taille du foie et de la rate), et les problèmes cardiaques.

2. Tests biochimiques : Les tests biochimiques peuvent être utilisés pour mesurer l’activité des enzymes lysosomales dans les cellules de la personne. Dans la ML II, une absence ou une réduction de l’activité de l’enzyme N-acétylglucosamine-1-phosphotransférase peut être détectée. Ces tests peuvent être réalisés à partir d’un échantillon de sang, de peau, ou d’autres tissus.

3. Tests génétiques : Pour confirmer le diagnostic, des tests génétiques peuvent être effectués pour identifier les mutations spécifiques dans le gène GNPTAB. Ces tests peuvent être réalisés à partir d’un échantillon de sang.

Le dépistage pour les personnes à risques et grossesse.

Vous pouvez demander à votre médecin, une consultation de conseil génétique pour vous informer sur le mode de transmission de la maladie et sur le risque qu’une personne a de développer et/ou de transmettre la maladie dans l’avenir. Et aborder les possibilité de dépistage.

Le dépistage de personnes à risque, concerne en particulier les frères et sœurs d’un malade. Il permet d’identifier un malade avant l’apparition de symptômes.

Dans certains cas, ce diagnostic repose sur l’analyse génétique. Elle permet d’identifier dans la famille du malade les porteurs sains et les personnes atteintes de la maladie qui n’auraient pas encore développé les manifestations (frères et sœurs du malade). A cause de ses implications psychologiques (avec ce test, une personne peut apprendre qu’elle est atteinte de la maladie sans pour autant se sentir malade), le dépistage ne doit se faire qu’en respectant un certain nombre de principes. 

Le dépistage prénatal concerne les couples ayant déjà eu un enfant malade. Le but du diagnostic prénatal est de déterminer au cours de la grossesse si l’enfant à naître est atteint ou non de la maladie.

Quelle prise en charge ?

La prise en charge de la Mucolipidose de type 2 est complexe et nécessite une collaboration étroite entre les patients, leur famille et une équipe médicale spécialisée. Chaque patient peut présenter des besoins spécifiques, et la stratégie de traitement doit être adaptée en fonction de leur situation clinique.

Des consultations expertes dans toute la France
La prise en charge de la maladie se conçoit au mieux dans le cadre de consultations pluridisciplinaires. Elles réunissent les compétences de plusieurs intervenants médicaux et paramédicaux pour une approche multidisciplinaire. Suite au diagnostic vous serez orienté vers le centre expert (centre de référence) de l’AGU le plus proche de votre domicile.

Les dispositifs de soins sont structurés en filière de santé et Centre de référence
– la filière Groupement des Maladies Héréditaires du Métabolisme (G2M).

La prise en charge de la mucolipidose de type 2 est principalement de nature symptomatique et de soutien.

  1. Soutien de la croissance et de la nutrition : Certains enfants atteints de ML II peuvent avoir des difficultés à s’alimenter et à prendre du poids. Dans ces cas, un nutritionniste peut être en mesure d’aider à élaborer un plan d’alimentation approprié. Dans certains cas, une alimentation par sonde peut être nécessaire.
  2. Physiothérapie et ergothérapie : Ces thérapies peuvent aider à gérer les problèmes de mobilité articulaire et à améliorer les compétences motrices.
  3. Interventions orthopédiques : Les anomalies squelettiques peuvent nécessiter un traitement orthopédique, qui peut comprendre l’utilisation d’attelles, de dispositifs d’assistance pour la marche, ou même une chirurgie dans certains cas.
  4. Gestion des problèmes cardiaques : Les problèmes cardiaques peuvent nécessiter un suivi régulier par un cardiologue et, dans certains cas, une intervention chirurgicale.
  5. Gestion des problèmes oculaires : Les problèmes oculaires, comme la cataracte, le glaucome, et la rétinite pigmentaire, doivent être surveillés par un ophtalmologiste et traités selon les besoins.
  6. Soutien éducatif et de développement : Les retards de développement peuvent nécessiter un soutien éducatif et de développement, y compris une éducation spécialisée et des services de thérapie de la parole.
  7. Plusieurs cas de greffe de moelle osseuse ont été rapportés, pour lesquels un certain bénéfice a été observé. Mais cela demeure une intervention complexe et ne peut être généralisée.

La recherche scientifique ?

Depuis 1990, Vaincre les Maladies Lysosomales est le premier financeur associatif de la recherche en France. De nombreux projets de recherche ont été subventionnés grâce à la solidarité et l’engagement associatif. Rejoignez nous pour poursuivre l’effort et vaincre la maladie.

Il y a un certain nombre de domaines actifs de recherche liés à la mucolipidose de type II et d’autres maladies de stockage lysosomal. Voici quelques-uns de ces domaines :

  • Thérapie génique : La thérapie génique vise à remplacer ou à réparer le gène défectueux qui cause la maladie. Pour la ML II, cela impliquerait de cibler le gène GNPTAB. Bien que cette approche ait montré du potentiel pour certaines maladies génétiques, elle est encore à un stade préliminaire de développement pour la ML II.
  • Thérapie de remplacement enzymatique : La thérapie de remplacement enzymatique vise à remplacer l’enzyme manquante ou non fonctionnelle avec une version synthétisée en laboratoire. Des travaux sont en cours pour développer cette approche pour la ML II, mais elle est encore en phase de recherche et de développement
  • Chaperons moléculaires : Les chaperons moléculaires sont des petites molécules qui aident les enzymes à se replier correctement, ce qui peut améliorer leur fonctionnement. Cette approche est également en cours de recherche pour la ML II.
  • Inhibiteurs de la sous-unité c de la protéase : Certains chercheurs étudient des médicaments qui inhibent une partie de la machine de dégradation des protéines dans les cellules, dans l’espoir de ralentir l’accumulation de matériaux non dégradés.

Il est important de noter que bien que ces approches soient prometteuses, elles sont toutes encore à un stade de recherche et de développement et ne sont pas encore disponibles en tant que traitements pour la ML II. Le développement de nouvelles thérapies pour les maladies génétiques rares comme la ML II est un processus complexe et nécessite des essais cliniques pour s’assurer que les nouveaux traitements sont sûrs et efficaces.

 

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