Quels sont les signes ?
Les premières manifestations sont souvent peu spécifiques, incluant surtout des otites récurrentes, des « rhumes », des hernies. Les autres manifestations apparaissent dès l’âge de 2 à 4 ans dans les cas les plus sévères et s’aggravent ensuite progressivement.
Il est important de noter qu’un enfant atteint ne présentera pas forcément la totalité des manifestations décrites ci-dessous, chaque malade étant particulier. De plus, la prise en charge précoce permet de limiter l’évolution et donc l’aggravation de la maladie.
À la naissance, les patients atteints de MPS2 semblent en bonne santé, les premiers symptômes apparaissant entre l’âge de 18 mois et de 4 ans. Une macrocéphalie (périmètre crânien du bébé est significativement supérieur à la plage normale) se développe pendant la petite enfance et la croissance des enfants est initialement normale ou supérieure à la moyenne.
Parmi les premières manifestations figurent : infections fréquentes des voies respiratoires (en particulier otite moyenne), hernie ombilicale et inguinale, diarrhée rebelle, hépatosplénomégalie, lésions cutanées ressemblant à la peau d’orange (sur les épaules, le dos et les cuisses). Un faciès caractéristique avec des lèvres et des narines épaissies, ainsi qu’une langue volumineuse et saillante, se forme lentement et peut devenir apparent entre l’âge de 2 et 4 ans, plus tard dans les formes atténuées.
C’est sur l’observation de ces symptômes que le médecin va orienter le patient vers un diagnostic biologique de la maladie.
L’évolution varie d’une forme sévère (MPS2, forme sévère) avec une régression psychomotrice précoce à une forme atténuée (MPS2, forme atténuée) sans atteinte cognitive.
Si chaque patient présente sa propre évolution de la maladie mais parmi les symptômes les plus courants, notons :
– visage aux traits marqués avec élargissement du crâne,
– des raideurs articulaires,
– augmentation du volume du foie et de la rate,
– insuffisance cardiaque chronique,
– broncho-pneumopathie obstructive accompagnée d’apnées du sommeil,
– troubles de l’élocution et de l’audition,
– syndrome du canal carpien
– dans les formes graves, atteinte du système nerveux central (SNC).
– des signes de l’ordre de l’hyperactivité, obstination, agressivité peuvent être observés.
La forme modérée :
Les formes modérées de la maladie de Hunter se manifestent de façon très variables. Les symptômes sont peu marqués, parfois à peine visibles. Ils apparaissent plus tard dans l’enfance ou l’adolescence et évoluent plus lentement.
Tout d’abord, il n’y a pas de dégradation des fonctions intellectuelles : l’intelligence est normale tout au long de la vie, même s’il peut exister quelques difficultés d’apprentissage. Le malade ne présente aucun signe physique particulier, contrairement à ce qu’on peut observer dans les formes sévères, et sa taille est normale ou à peine inférieure à la moyenne. Les principales manifestations sont des raideurs articulaires (certains mouvements sont un peu difficiles à faire), une perte progressive d’audition et des problèmes cardiaques. La raideur articulaire progressive peut constituer le premier signe de la maladie. Les problèmes cardiaques peuvent en effet être observés : 75 % des adolescents de plus de 15 ans atteints de formes modérées souffrent d’insuffisance cardiaque, c’est-à-dire d’un mauvais fonctionnement du cœur, qui représente un danger non négligeable. Enfin, de façon plus rare, les poumons sont « encombrés », ce qui entraîne des difficultés respiratoires et un risque accru d’infections, potentiellement dangereuses.
Le volume du foie et de la rate (deux organes situés dans l’abdomen) peut augmenter légèrement, sans que cela n’ait de conséquences majeures.
De manière générale, les malades vivent jusqu’à l’âge adulte, parfois même jusqu’à 50 ans pour les moins sévèrement atteints.
Les formes sévères, neurologiques
Ces formes de la maladie sont beaucoup plus sévères car le cerveau est affecté. Le plus souvent, l’enfant ne présente aucun signe particulier à la naissance. Les premières manifestations apparaissent durant la première année de vie puis s’accentuent progressivement pour devenir plus marquées vers deux ans.
L’évolution va avoir des conséquences assez larges et systémiques sur :
(pour le détail consulter la fiche Orphanet ici )
– -Apparence physique
– Atteinte des os et des articulations
– Atteinte du système digestif et de l’abdomen
– -Atteinte du cœur et des vaisseaux
– Anomalies du crâne et compression de la moelle épinière
– Atteinte de la bouche et des oreilles
– Atteinte des yeux
– Atteinte cutanée
– Atteinte du cerveau